J’ai mangé mon petit frère, ou pourquoi je n’ai pas faim

Quand je suis née, je n’avais pas faim.

Je suis restée plusieurs heures ou minutes, je ne sais pas… sans manger de lait à ma naissance.

Comme je suis hypermnésique je m’en souviens très bien. Je sais, vous me direz, mais non personne ne se souvient de sa vie avant 3 ans, et pourtant j’ai parlé d’un souvenir à ma mère, et elle m’a dit : « pas possible, tu avais deux ans. »

En voici un autre : quand je suis née, j’avais le ventre plein. On m’a présenté quelque chose devant la bouche. Je me souviens de l’odeur désagréable, et du forcing. Je me souviens de mon dégoût et de ma répulsion. Je me souviens avoir crié : Non ! Bien sur je ne savais pas encore comment prononcer la langue de mes parents alors j’ai crié.

J’ai appris le mandarin, l’anglais et l’allemand dans mes vies antérieures. Sûrement aussi le russe et le portugais, surement encore des langages perdus comme ceux des peuplades amérindiennes ou celtiques anciennes. Alors des langues, oui j’en connaissais. Je ne savais pas laquelle utiliser et dans mon enfance je m’amusais à les mélanger, du moins le peu de souvenirs qui m’en restent. Les gens comme moi s’amusent à inventer des langues pour des blockbusters bien connus et sont payés pour ça.

Moi, je voulais juste qu’on m’entende.

Je n’avais pas faim car j’ai mangé mon petit frère.

J’ai passé ma vie à chercher mon petit frère car il a disparu avant ma naissance. Dans le ventre à l’état d’embryons, nous étions trois. Ça ne se voyait pas bien sur l’échographie mais moi je sais que le troisième a disparu. On l’a mangé. Moi surtout.

Parfois, quand une jeune chatte donne naissance à une portée de chatons, on en voit un qui est réduit à l’état de boule accrochée à un cordon ombilical. C’est un chaton qui n’a pas pu recevoir assez de nourriture et de place pour connaître une croissance définitive, et qui se trouve coincé entre ses frères et soeurs. Nous n’avons pas vu la trace de notre frère à la naissance, ou du moins quelqu’un s’est gardé de le dire à nos parents.

Nos deux ventres étaient énormes sur nos photos de bébés. Pour moi c’est la preuve que nous avions bien assez de nourriture à la naissance. Seulement l’être humain panique quand une minuscule fille de 2 kg 350 et 45 cm refuse de manger. Hop direction couveuse, tuyau dans le nez et tout le traumatisme qui s’en suit.

Le début de ma mission de vie. Je suis venue sur cette terre dans cette vie pour vivre l’intrusion. Merci mon karma ! J’ai passé mon adolescence à me demander si j’avais violé quelqu’un quand j’étais un homme. Pourtant mes souvenirs me montrent en tant qu’ascète. Le premier, un prêtre linguiste qui étudiait en Allemagne les textes originaux des Evangiles, vers 1750, au bord de la mer. Le second, un asiatique maître en arts martiaux et ambidextre qui courait après les assassins, vers 1450… Dans certains de mes souvenirs je vois des hommes attaquer de jeunes innocentes, mais qui suis-je parmi tous ces protagonistes ? Celui qui attaque la jeune fille ou celui qui la sauve ?

Je suis venue en tant que femme car je voulais savoir ce que c’est, je le sais. Avant, j’étais un homme. Je voulais vivre la maternité. Je l’ai vécue et j’en suis heureuse. Mais pour vivre en tant que femme (et se battre pour notre condition), il faut avoir vécu l’intrusion. C’est tout le dilemme de la vie d’une femme. On vit sans cesse l’intrusion. Maintenant je peux comprendre les femmes et les défendre si besoin (sûrement grâce à mes souvenirs des arts martiaux et de linguiste), je sais maintenant que quoi que fasse une femme, il y a toujours quelqu’un qui veut s’introduire : Dans sa vie, dans son corps, dans son âme… Nous sommes disséquées, examinées, montrées du doigt. C’est nous qui sommes responsables de tous les maux, du désir que ressentent les hommes (et nous pas du tout bien sur !!!), de la colère des autres femmes (car leurs hommes ne sont pas mis en cause !!!), du ressentiment des mères quand on s’approche de leurs enfants…

Et pourtant il existe quelque chose, au-delà des étoiles, dont je me souviens et que je suis sûrement venue apporter dans ce monde qui fait la guerre aux femmes et à leurs droits : l’amour inconditionnel. c’est une grande lumière blanche, presque incolore, brillante et éblouissante, qui entre directement dans le coeur et qui touche plus facilement les enfants et les personnes diminuées, ainsi que les animaux et les végétaux. Cette lumière est transmissibles par les soins de guérison holistiques, et est capable de miracles, à la hauteur de l’ouverture de la personne à cet amour inconditionnel.

Tant que les personnes poseront des conditions à l’amour et ressentiront du désir pour des personnes venues simplement sur terre pour leur apporter un enseignement (tout le monde est là pour ça), ces personnes ne s’ouvriront pas aux miracles et aux infinies possibilités que peut leur apporter l’Univers. Tout ce qu’il y a à faire est lever les yeux.

Pour ouvrir la porte qui mène à l’harmonie, désirer entrer n’est pas la solution, mais désirer sortir.

Quand le changement d’heure fatigue

changer l’heure me rend dingue

La nature est faite pour suivre le soleil. Les oiseaux sont faits pour suivre le soleil. Les arbres sont faits pour suivre le soleil. Les cours d’eau sont faits pour suivre le soleil. Les marées sont faites pour suivre le soleil (accessoirement en suivant la lune qui fait aussi le tour du soleil). .Les poissons sont faits pour suivre le soleil. Les reptiles sont faits pour suivre le soleil. Les mammifères sont faits pour suivre le soleil.

L’humain est un mammifère.

Quand le soleil se couche, je me couche une heure après. Quand le soleil se lève, je me lève une heure après. Le coucher du soleil me fatigue et le lever du soleil me réveille.

Pour les gens comme moi le passage à l’heure d’été (GMT+2) est une aberration

Le méridien de Greenwich passe au dessus de l’Angleterre, de la Normandie et de la Gironde. Certains lieux marquent son passage. L’heure du méridien de Greenwich est GMT (+0). C’est à dire que lorsqu’il est 8 heures en heure d’été (GMT+2) il est 6 heures au soleil (GMT +0). Et je ne suis pas faite pour me lever à 6 heures.

Les gens qui ont inventé l’heure d’été ont dû le faire, soit pour se lever avant le soleil et faire les moissons tant qu’il ne fait pas trop chaud, soit pour qu’à 20 heures au soleil il soit 22 heures et donc prolonger la nuit et avoir plutôt envie de se coucher à 23 heures qu’à 21 heures.

Alors qu’un rythme minéral végétal animal normal serait d’avoir envie de se lever à 7h et de se coucher à 21h, comme moi.

Je vais donc attendre de savoir ce que les pays de l’union Européenne décident comme horaire permanent avant de choisir un pays où aller où l’heure aberrante d’été n’existerait plus jamais.

Liste des pays où l’heure d’été n’existe pas :
– Russie
– Biélorussie
– Islande
– Certains états d’Australie
– Certains états des Etats-Unis d’Amérique
– Certains états du Canada

En Angleterre, Irlande et Portugal, l’heure d’hiver est GMT +0 et l’heure d’été est GMT +1. Je serais peut-être mieux là bas…

Suite de l’allée des rosiers

l’allée de droite presque terminée

Envoi de reiki de la semaine : pendant la période in utéro

Carte de la semaine : le castor ; « je vais t’aider à bâtir ta maison intérieure »

Gratter, frotter, enlever les mauvaises herbes, ne pas les laisser envahir, faire quelque chose de beau.

J’ai toujours voulu que mon corps soit quelque chose de beau. Comme il était quand je suis venue au monde, intact, sans aucune modification.

Puis le temps m’en a apporté, des modifications. J’ai fait la guerre aux poils, je me suis cachée du soleil pour éviter que la couleur ne change et qu’apparaissent des taches.

A 13 ans je ressemblais à une femme.

J’avais un corps de femme certes mais caché dans des vêtements amples, je n’étais pas grosse mais je ressemblais à un sac, pour cacher tout ça, cacher tout ce qui ne peut être vu car disgracieux.

Pourtant à la maison on nous aidait à comprendre ce qui nous arrivait, que le corps changeant, c’était normal et qu’on allait finir par devenir des femmes.

Quelle était donc ma définition de femmes… Certes certes les photos à n’importe quel moment de la journée, c’était fini, on avait une mère qui nous parlait de l’adolescence et un père qui se cachait toujours dans son jardin, mais les deux parlaient de sujet préoccupant les jeunes, répondaient à nos questions sur l’amour et les moqueries des autres. Ça y est on tentait de nous inculquer les bases de la répartie avec une pointe d’humour et on écoutait à la radio « le jeu des mille francs », on regardait « les chiffres et les lettres », « question pour un champion » et la dictée de Pivot.

A défaut d’avoir un corps, autant penser à avoir une cervelle.

A 14 ans j’achetai des manga dont l’héroïne était une cyborg avec un corps de métal et un cerveau humain (sorti en film il y a peu), je rêvais d’avoir un corps de métal, je serais forte, je pourrais me battre contre les garçons qui me traitaient de gros tas, je n’aurais ni poils ni seins qui tombent ni vergetures ni cellulite, et surtout j’arriverais à porter mon propre corps.

Quasi championne d’escalade à 12 ans, quand j’en ai eu 15 il m’a été impossible de passer un surplomb.

Forte à la course à 8 ans, à 14 ans je ne pouvais pas finir le cross du collège.

Ce corps décidément m’encombrait plus qu’il m’apportait grand chose. Je me suis donc enfermée dans les livres et j’ai écrit ma vie rêvée de moi robot championne d’arts martiaux.

(manga « Gunnm » de Yukito Kishiro Edité par Glénat dès 1992 en France, sorti en film « Alita Battle Angel » par James Cameron en 2019) j’aurais voulu avoir le rôle principal !!!

Les difficultés

Tendance lunaire : Ancrez vous !
Carte du jour : Sortez du cadre !

Quand on défriche un jardin extérieur ou intérieur, il se peut qu’on tombe sur des difficultés.

En désherbant mon allée de rosiers, j’ai remarqué que les mauvaises herbes ont tellement pris leur place que leurs racines sont ancrées dans le sol à plusieurs centimètres de profondeur et qu’il est très difficile de tirer dessus pour les écarter. Avec mon jardin intérieur c’est la même chose.

parfois creuser profond est nécessaire

A l’intérieur de moi ces racines se nomment les croyances limitantes, ou le fait de vouloir rester dans son carré, dans sa zone de confort. J’ai des souvenirs liés à un carré, un endroit fermé, dont je ne pouvais pas sortir. Non que j’étais enfermée physiquement, mais mentalement (d’où ma claustrophobie aux toilettes quand j’étais enfant ?). J’avais vraiment l’impression que quand j’essayais de montrer qui j’étais, de montrer mon désaccord, de dire ce que je pensais, quelqu’un ou quelque chose forçait aussitôt la main pour m’en empêcher. Certaines réactions paternelles que je ne comprenais pas, car moi tout ce que je voulais c’était qu’on m’écoute et qu’on me comprenne ; certaines personnes qui savaient se faire entendre qui trouvaient automatiquement des arguments pour que je ne fasse pas ce que je voulais faire. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs précis, j’ai surtout le souvenir de sentiments d’être incomprise, non-écoutée, comme inexistante aux yeux des personnes chez qui je cherchais le soutien.

Puis un jour on m’a dit : sors de ta zone de confort.

Zone de confort ? Qu’est-ce que c’est ?

C’est comme quand on enlève progressivement les racines de la touffe d’herbe pour lui demander d’aller pousser à côté parce que nous on a envie de faire un paillis pour faire pousser des rosiers.

C’est égoïste et égocentrique ? (l’argument principal de mon père : quand je veux ça c’est que je suis égoïste, égocentrique, je me prends pour qui, je suis le centre du monde, etc…)

Car en effet ne pas se prendre pour une petite m***, penser à moi avant de penser aux autres, me faire plaisir, aller voir des gens pour me permettre de faire quelque chose pour moi (même si ça inclut un groupe de personnes et au final sert à tous), tout cela m’était interdit.

Ça m’a fait le plus grand bien le jour où on m’a dit que, enfin, je pouvais le faire. Depuis, j’ai réussi à entreprendre beaucoup de choses qui me plaisaient, et en me faisant plaisir, le plus beau est que je rencontre des personnes qui acceptent ma joie de vivre et la prennent comme exemple pour sortir de leur zone de confort à eux.

Semaine dernière : début de l’allée des rosiers

envoi de reiki de la semaine : pendant les 9 mois précédant ma conception

carte de la semaine : le saumon

 » prenez le temps, allongez vous et visualisez que vous remontez une rivière, … jusqu’au début de la journée… jusqu’au début de la semaine… de plus en plus loin jusqu’à votre conception et même au moment même de l’intention de l’incarnation. sans jugement, en visualisant une lumière bleue… Puis reprenez le chemin de la rivière dans le sens du courant en mettant de la lumière sur chaque période de votre vie »

C’est en tombant sur cette carte à la méditation que j’ai décidé de commencer mon blog. J’ai l’allée de rosiers à finir pour le mois de mars et je traîne, je traîne, un lumbago me retient, je traîne encore… Et enfin cette carte qui me dit : eh oui, si en faisant mon jardin je pouvais faire une introspection en même temps, en mettant la lumière sur certains aspects de ma vie ! Ça m’aiderait à grandir et à comprendre qui je suis.

C’est ainsi que j’ai commencé ma jardi thérapie, comme je l’appelle. C’est bizarre car c’était ce que faisait tout le temps mon père, fuir au jardin pour ressourcer avec la terre… Faisait-il une introspection pendant ce temps ? S’aidait-il d’autres supports pour y arriver ? Je n’en sais rien. Toujours est-il que mon père est l’un de mes principaux chantiers de vie.

Durant la semaine dernière, j’ai donc commencé par essayer de me mettre à sa place quand il allait au jardin au lieu de rester à la maison s’occuper de ma sœur et moi, jouer avec nous, nous mettre de la musique, regarder une vidéo avec nous, etc, tout ce qu’on aurait voulu qu’il fasse avec nous le week-end, étant donné qu’on ne le voyait quasiment jamais la semaine, il partait avant qu’on parte à l’école, et revenait à l’heure du coucher. De plus quand il était avec nous, il avait un comportement bizarre. Il prenait ses bains avec nous (pourquoi lui et pas maman ???), il nous prenait en photo sans arrêt, habillées ou nues, et ce jusqu’à l’âge de 7 ans environ (son excuse : c’est mignon un enfant tout nu), il passait son temps derrière la caméra ou l’appareil photo. Pourquoi vouloir immortaliser notre enfance dans ses moindres détails ???

Et puis, je me suis souvenue qu’il m’avait fait lire l’autobiographie qu’il est entrain d’écrire. C’est vrai, je me souviens. On y voit clairement un petit garçon souffrant de la blessure d’injustice et de rejet (sa mère exigeante, son frère rapproché…) qui ne veut surtout pas sortir de l’enfance. Et voilà que ce petit garçon devenu un homme agit donc en petit garçon en voulant à tout prix que ses filles restent des petites filles, et s’amuse à regarder nos corps sous toutes ses coutures pour l’en délecter jusqu’à ce qu’à la place apparaissent des seins, des règles, des poils, tout ce qu’il a bien l’air d’avoir en horreur, un corps adulte

Bizarre encore : je débroussaille une allée de rosiers pour que les fleurs respirent, pour que les mauvaises herbes ne repoussent pas et pour que la rose puisse s’épanouir grâce à de la nouvelle terre et du paillis… Un rapport avec ces poils qui sont apparus à mon adolescence et que j’ai mis tant de plaisir à épiler puisqu’ils n’étaient pas là quand je suis née ??? La suite la semaine prochaine

(voir le livre de Lise Bourbeau : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, l’un de mes outils)

Mon jardin ce chantier

Chaque semaine j’écrirai mes pensées concernant une parcelle de mon jardin que je travaille ou qui donne des résultats., ainsi que ce que ça aura donné sur mon travail sur moi

Je parlerai de ce que je fais en reiki en travail sur moi

Je parlerai des cartes de l’oracle du monde animal que je tire tous les lundis à mon groupe de médiation, ou d’une carte d’un autre oracle si je manque un lundi. Je parlerai des livres que je lis comme outil à mes réflexions.

Et si vous avez envie de tester avec moi la jardi thérapie ou le reiki ou la lecture d’oracles, j’ai une page Facebook

@risingrosehealing